Changement brutal de météo en arrivant à Salvador. Le soleil radieux et les températures affolantes du nord ont fait place à une pluie battante et un froid tout à fait relatif, il est vrai qu’il ne fait QUE 20 C° en soirée. Mais c’est suffisant pour les Bahianais pour ne pas sortir, ils préfèrent se blottir sous la couette, tout nu et pas de bavette, dans leurs maisons, parole de AirBnB et des cowboys fringants. Sa tombe mal, nous qui voulions faire la fête… Du coup on va pas mal se mettre à la mode du coin, dehors il tombe des seaux d’eau, un temps à ne pas mettre les minous dehors. On fait quand même une tentative de sortie, en fin de journée. C’est là que nous tombons dans un guet-apens, nous sommes apostrophés par une sorte de prototype de Hugo Van Zaen, plus vieux, brésilien et noir qui va nous faire visiter sa ville ! Pelé, qui a vécu à Lutry 6 mois et qui parle parfaitement français, nous fera la tournée des grands ducs. Bars louches, restaurants dans la favelas, cours de capoeira, danse et test de chaque alcool du coin. Une immersion totale avec des gens plus gentils les uns que les autres, une soirée comme on les aime. C’est très tard, ou plutôt très tôt que notre ami Pelé nous raccompagne à la maison, histoire d’arriver sains et saufs chez nous. Pas de photo de ce moment mémorable, nous sortons sans rien en soirée au Brésil. Le deuxième jour n’aura une nouvelle fois pas existé, nous nous contentons de survivre à notre cuite…surtout Mat qui se fait vieux. Après avoir bien récupéré, nous partons tout de même découvrir, un peu, la belle ville de Salvador de Bahia. Une nouvelle fois, une bien belle ville coloniale, avec une belle baie où il fait bon se baigner dans l’eau turquoise…quand il fait beau !

La baignade et les plages, c’est à Praia do Forte que nous partons les chercher. Sur le papier, le coin fait rêver : plages paradisiaques, piscines naturelles à la marée basse au milieu des coraux, sanctuaire à tortues marines, snorkeling, village presque entièrement piéton, en un mot, LE PARADIS ! Le hasard veut aussi que nous tombons en pleine période de reproduction des baleines à bosse, nous qui les cherchions désespérément en Colombie… Mais le hasard voulait aussi que la houle et les tempêtes frappent cette région les 4 jours de notre passage. Aucun bateau ne sort, pas de baignade, notre premier contact avec l’océan Atlantique nous laisse un gout amer. On profite donc des belles plages, des belles éclaircies, des arcs-en-ciel et du joli parc Tamar qui protège et qui fait un travail remarquable avec les tortues qui viennent pondre sur le sable blanc de Praia do Forte.