Sucre, la ville blanche, son style colonial et ses maisons peintes sont ses principaux atouts. Mais que de trafic au centre ville, quelle pollution. On se sent étouffés dans la masse d’habitant sur les minuscules trottoirs et nous aurons, contrairement au 99,9% des autres voyageurs, très peu de plaisir ici. Heureusement, nous n’avons pas trop consacré de temps à la ville, mais plutôt aux alentours. Nous sommes donc dans un premier temps, partis en randonnée sur les traces des incas. Une belle ballade de deux jours et une nuit dans des vallées perdues. A la rencontre des habitants et de leurs artisanats. Ceux-ci n’ont pas perdu le nord et ont installé par-ci par-là, des droits de passage. Cela permet l’entretien des sentiers, des routes et de taper un petit brin de causette avec les cholitas qui tissent les fameux tissus rouges et noirs de la région Chucrisaqua. On apprécie par contre un peu moins les mamies qui tracent les champs pour nous empêcher de passer, à moins de lui acheter une babiole ou lui donner un peu d’argent. On s’en sort toutefois fort bien grâce aux feuilles de coca, achetées en guise d’offrande pour ces gens. Le principe est simple, une photo, une poignée dans le couvre chef de Madame, droit de passage (non officiel), deux poignées etc. On aurait apprécié rencontrer des habitants, plus intéressés par nous-même qu’à notre argent…mais c’est aussi ça la Bolivie. On dépose pour la nuit nos sacs dans un hôtel communautaire, géré tour à tour par les habitants de Maragua. Ici nous passons une merveilleuse soirée, à rire et à cuisiner avec la jeune fille de 17ans qui gère provisoirement les lieux. Maragua n’est pas un paysage exceptionnel, selon les spécialistes, il semblerait qu’une météorite se soit écrasée dans la vallée, créant un cratère béant. On y croit volontiers quand on voit l’allure des montagnes, toutes plissées par l’onde de choc. Ici retrouvons nous aussi, des empreintes de dinosaures ! Nous arrivons plutôt lessivés à Potolo où nous sautons dans le premier colectivo pour Sucre. Le chauffard, (pléonasme en Bolivie) qui se prend pour Michael Schumacher tente par tous les moyens de dépasser un plus gros bus qui nous précède. On n’est vraiment pas rassuré surtout que la route en terre est sinueuse et qu’un précipice de 300-400m nous guette. On finira par crier et lui demander de se calmer lorsqu’il tentera un dépassement …par la droite. De retour à Sucre, sains et saufs, nous nous installons dans un hôtel tenu par un couple Franco-Suissesse. Nous visitons le quartier de la Recoleta, qui pourrait être l’endroit le plus cool de la capitale administrative s’il n’y avait pas absolument rien là en haut. Nous visitons tout de même le musée du textile où nous en apprenons beaucoup plus sur les coutumes, danses et les costumes des différentes ethnies. Nous avons la chance de voir une dame tisser, et on doit vous avouer qu’on à toujours pas compris comment ils font des chefs d’œuvre pareils en 9 mois ! Le dimanche, nous filons à Tarabuco et sont fameux marché artisanal. Beaucoup de tout et de rien, mais pas de bonnes affaires au final. On rentre pour notre dernière nuit à Sucre et organisons une magnifique raclette grâce au bon fromage de la Queseria Suiza. Un festin. Le lendemain, nous filons après moult hésitations à Cochabamba plutôt que Santa Cruz.