Nous voici donc à bord du Esmeralda, un beau et grand bateau marchandise qui transporte aussi les passagers. On souhaitait faire cette expérience sur l’Amazone en toute tranquillité et pas mal de confort comparé au bateau rapide qui relie la frontière colombienne à la capitale amazonienne, Manaus, en deux jours. Après un dernier contrôle de la police, nous sommes invités à prendre place à bord. Nous sommes 7 touristes, trois allemandes, une franco-indienne et une biélorusse qui ne nous adressera quasiment jamais la parole. Pas grand chose à faire sur le bateau si ce n’est que de profiter de la vue et du calme sur le majestueux fleuve, se détendre dans nos hamacs, rattraper (un peu) le retard pris sur le blog et les vidéos, jouer aux cartes avec nos compagnons de voyage, admirer les quelques dauphins qui batifolent dans l’eau, le mélimélo à chaque port, les couchers de soleil et puis manger. Nous arrivons à Manaus, où se rejoignent notre Rio Solimões et le Rio Negro qui forment enfin le fleuve Amazon après 3 jours de navigation, 1600Km et une tempête. Nous débarquons pour mieux embarquer sur le Karolina VII sur lequel nous passons la nuit, dans le port de Manaus. En attendant le départ le lendemain matin, nous avons un peu de temps pour visiter la ville. Nous partons donc directement au stade qui a accueilli la coupe de Monde 2014. Ce stade de 43’000 places est atypique, car il n’a reçu que 4 rencontres du mondial, quelques une des JO de 2016 et puis c’est à peu près tout. L’équipe locale qui végète en 4ème division n’attire que 4000 spectateurs et ne joue donc pas dans cette enceinte. Un délire financier inimaginable dans cette ville qui n’est accessible qu’en avion ou en bateau quand on voit la pauvreté énorme qui règne ici. On profite encore de visiter le centre historique et de souper avec nos copines avant de rejoindre nos hamacs pour une nuit gratuite.