C’est en compagnie de notre couple lausannois, Elsa et Stan, que nous prenons le bateau et ensuite une voiture direction Tomohon ; la ville aux fleurs. Nous arrivons à notre hôtel et rencontrons Nini, la réceptionniste qui nous apprendra la patience et l’attente. Après avoir attendu plus d’une heure pour recevoir les clés des chambres, nous organisons de visiter le centre ville et son fameux marché en scooter mais malheureusement la pluie fera son apparition juste avant notre départ. Finalement, c’est dans un GRAB, le Uber indonésien, que nous partons à l’aventure. Premier stop au marché de l’extrême, réputé pour ces variétés de viandes ; chauves-souris, chien, chat, porc, serpent et poulet. On dit qu’a Tomohon, tout ce qui a quatre pattes se mange, sauf les tables ! Si on est habitué à voir nos bon vieux cochons ou autre amis de la ferme sur les étales, ça n’est pas tout a fait le cas du meilleur ami de l’homme qui est mis à mort de manière plutôt brutale, carbonisé au chalumeau, puis vidé de ses entrailles sous le regard impuissant des autres compagnons d’infortunes, en première loge dans leur cage. Par pudeur, nous ne mettrons pas de photos. Par chance, ou pas, nous évitons le marché le samedi, le jour ou ce fameux marché atteint des sommets de curiosités et de massacres. Nous retournerons tout de même une deuxième fois sur place… On trouve plein de raisons valables à la consommation de chien et chat : viande bon marché, régulation de la population d’animaux errants, protection de la faune, notamment aviaire. On mange bien, biches, cabris, poulains dans nos contrées. On se rabat sur les fruits et légumes pour combler nos petits estomacs tout noués, tout noués. En visitant la plaisante ville, nous sommes rattrapés par la pluie, il semblerait que la saison humide s’installe sur Sulawesi, ça nous vaut quelques belles averses par-ci par-là. Après une fantastique nuit au frais, sous nos gros duvet (que du bonheur) nous enfourchons nos bécanes de scooter en direction du merveilleux volcan Lokon. Après une belle ascension de 1 heure 30 sur la coulée de lave qui fait aussi office de rivière, nous arrivons à l’imposant cratère que le cône surplombe majestueusement dans son grand manteau d’herbes aussi vertes que tranchantes. Une nouvelle fois nous sommes comblés par le spectacle tant les couleurs, les odeurs et le panorama nous enchantent. Nous reprenons nos montures et rejoignons à quelques kilomètres de là, un non moins impressionnant lac de sulfure, qui durant notre diner (en compagnie de centaine de chinois), se parera de différents tons de verts au fur et à mesure que le météo changera, waow ! Le dernier jour nous le consacrons au deuxième volcan de la région, moins impressionnant et beaucoup plus accessible, il est truffé de chinois. On n’apprécie pas beaucoup cette peuplade, qui ne respect pas grand chose, encore moins la nature et qui se déplace en masse dans des bus Hello Kitty. Après un petit massage un peu folklorique à notre hôtel, nous passons une dernière soirée agréable avec nos amis Elsa et Stan. Nos routes se séparent déjà, mais nous nous reverrons en Suisse, peut-être à la fête des vignerons qui sait (samedi 10 août si jamais). Leurs sourires, leur joie de vivre, l’accent bien de chez Mat, nous manquent déjà. On retourne sur Manado, prendre un avion pour Gorontalo où nous attend notre première couchsurfeuse, Yunita. 40 minutes d’avion contre 13 heures de minibus, ça fait backpackers du dimanche, mais les récits de ceux qui ont tenté l’aventure nous conforte dans l’idée d’avoir fait le bon choix.

 

L’histoire des pancakes :

En Indonésie, quand tu commandes à manger, tu n’es pas toujours sûr de recevoir ce que tu attendais. Tu peux aussi avoir fini de manger quand ton partenaire n’a pas encore reçu de plat. Mieux vaut être clair. Donc au dernier souper, quand Stan à commander ses crêpes, il a bien précisé qu’il les souhaiterait à la fin du repas. Impossible de vous décrire l’éclatée de rires à la table quand la première assiette sortie de la cuisine était son fameux dessert. Très classe et très suisse, Stan a mangé ses pancakes sans broncher. Entre deux bouchées, il a fini d’achever son œuvre avec cette phrase magique « peut être qu’en Indonésie ils mangeant ça en entrée «. S’en était trop pour Mat qui n’a pas pu retenir ses éclats de rire tout en envoyant sa mie hun soupe sur les convives d’en face. Désolé minette…