On avait eu un avant goût de Cartagena avant de prendre notre avion pour San Andrès. On c’était bien dit que ça n’était pas une ville comme une autre en Colombie. Ici, tout se côtoie. Extrêmement riches, extrêmement pauvres, touristes (fêtes), backpackers (visites), vénézuéliens, cochers, tours, prostituées, vendeurs de babioles, eau, bouffe, cigarettes, cigares, drogues en tout genre sans oublier les rappeurs qui te courent après en chantant chaque fois la même chose… Pas la peine de vous faire un dessin, le centre historique de Carthagène est un endroit étouffant où vous êtes sollicité toute les 10 secondes. On a commencé par répondre poliment, on a fini par les ignorer. C’est plus difficile avec les rappeurs qui te suivent dans les rues comme ton ombre. Pour leur chanson, ils ont besoin de connaitre ton nom et ton pays. On finit par lâcher un Charles de Lichtenstein, quasiment imprononçable pour eux. Mais ! Mais la ville est magnifique malgré tout, on commence par le parc Centenario où nous tombons nez à nez avec un paresseux à deux doigts ! On ne sait pas se qu’il fout là, mais il y en a 3 autres. On poursuit dans le joli quartier, pas toujours bien fréquenté, de Getsemani, bien justement renommé pour ses belles ruelles fleuries et colorées. On finit par le coucher de soleil sur les remparts de la ville, face à cette mer, chargée d’histoire par les colons espagnols, anglais et français. Le lendemain, nous fuyons la ville et partons à la découverte d’un volcan de boue, qui est, par sa curiosité, notre moment fort de la Colombie. Un cône naturel et parfait de 30 mètres, à l’intérieur, une piscine de boue bien grise dans laquelle nous nous empressons de rentrer, avec tout de même, un peu d’appréhension. On n’a pas pied, mais on ne s’enfonce que jusqu’aux épaules, c’est bien trop dense. On se tartine les cheveux et la figure avant de se laisser sécher entièrement au soleil. Après les bien fait de ce masque de beauté, nous nous rinçons dans un lac à proximité, parfois, le bonheur est aussi simple que ça. Nous visitons aussi des salinas d’un rouge vif, très joli ! Le dernier jour, nous filons visiter le château fort qui a permis aux Espagnols de vaincre l’invincible armada anglaise en 1588 et en apprendre plus sur cette ville, porte d’entrée de l’Amérique du Sud en son temps. Ça s’est joué à peu de chose que tout le continent parle la langue de Shakespeare. On finit par un free walking tour où la guide n’arrivera pas à capter notre attention, la faute probablement à la température écrasante en fin d’après midi, mais aussi à cause des vendeurs omniprésents qui te tournent autour comme des mouettes autour d’un morceau de pains en criant sans discontinue « Agua !?»

Bref, on a aimé : La beauté de Carthagène, ses paresseux, ses alentours, les vénézuéliens si gentils et touchants.

On n’a pas aimé : Les shootings Instagram (Mon dieu…), les rabatteurs, les vendeurs, les touristes sans respects.