Nous quittons la Bolivie et organisons notre transfert via une agence car nous « souhaitons » visiter les îles floppantes de Puno. On a lu tant de chose sur cet attrape touristes que nous voulons en avoir le cœur net. Regroupé dans un minibus composé essentiellement d’Israéliens, pour notre plus grand bonheur, nous sommes acheminés au port. De là, nous sommes emmenés à Uros, un amas d’îles flottantes et entamons ce qui peut se résumer à la plus grande mascarade de notre voyage. Nous sommes accueillis bras ouverts par les « habitants » qui se sont empressés de revêtir des habits plus ou moins traditionnels pour nous recevoir. Le jeune chef de cette île, en training et tunique, nous baragouine quelques conneries en Aymara pour nous en mettre plein les oreilles que le guide s’empresse de nous traduire, hooooo, c’est magnifique. On apprend leur façon de vivre ici, mais bien sûr, la fabrication des îles, intéressant, suivi d’une visite éclair de leurs cahuttes. 15 minutes montre en main, le tour est fini. On passe à la vente d’artisanat forcé qui vient de la ville d’à côté. Non merci. Après 3 chansonnettes chantées par deux jeunes filles, on embarque pour le clou du spectacle, une balade en « Mercedes-Benz » une sorte de drakkar en paille version Inca propulsé par un autre bateau à moteur, mon dieu l’authenticité. A 20 mètres du bord, encaissement de la balade, une fois payé, retour sur l’île. Temps de la virée, 5 minutes, temps de « navigation », 2 minutes. La coupe est pleine, pendant que les Israéliens font tamponner leurs passeports des îles floppantes de Uros (payant !), nous regagnons notre bateau et prions pour repartir au plus vite. On s’était pourtant préparer à vivre une expérience de merde, on a tout de même été choqué du niveau atteint !