Ou Tiehau plutôt, mais comme les français n’arrivaient pas à prononcer Ti-e-ho, ils ont rajouté un K. C’est dans la pension Colette que nous débarquons, accueillis comme il est de coutume par Jayce avec un joli collier de fleurs qui sentent bon le paradis. Ici, dans les Tuamotu, plus de montagne, juste un atoll, composé de motu et de récifs coralliens. Tikehau a le titre prestigieux du lagon le plus poissonneux du monde selon le commandant Cousteau, mais qu’en est-il aujourd’hui ? A vrai dire on n’en sait rien, car nous n’avons pas plongé. Le temps n’est pas vraiment avec nous. Il souffle fort, le lagon est tout retourné et laiteux. Ça n’invite guère à la baignade et encore moins à une plongée hors de prix. Nous, on se contente de parcourir l’île à vélo ou à pied et de marcher sur le sable rose. On va tout de même tenter un peu de snorkeling, mais les seuls endroits où la mer est calme, il n’y a pas de jolis coraux et encore moins de poissons. Seul les requins à pointes noires nous accompagnent. C’est plutôt à la pêche qu’on va se rendre compte que ça grouille de poissons. Il suffit de lancer ta ligne pour attraper un poisson, c’est la pêche miraculeuse. Mais la rigolade a pris fin assez rapidement, quand un poisson, carrément bâlaise (en roulant les R) ou megâ ou encore méchant le poisson comme le dirait un polynésien, décida de sauter sur la ligne de feu la canne à pêche indonésienne. 2 secondes d’adrénaline, une canne à pêche à 90°, des frissons de la tête aux pieds et bim c’est kaput ! Bon ben on rentre quoi, c’était un beau poisson…une carangue ou un petit thon bleu selon les experts. On finira notre petit séjour ici, au paradis, à se prendre d’affection pour Atoll le’ptitchien, à taquiner les dents tranchantes d’un requin mort, à se gaver des délicieux repas de Samantha et Colette, au son et chansons mélodieuses du ukulélé de Hénéré.